vendredi 1 juin 2012

Les 7 difficultés de l'entrepreneur

Au fil de mes séances de travail et de mes rencontres, j'ai recensé sept principales difficultés que rencontrent l'entrepreneur, le porteur de projet ou le demandeur d'emploi.
Ces difficultés si elles ne sont pas détectées, corrigées, améliorées, sont de véritables étaux. Le cri du cœur dans ces cas là : "j'm'en sors pas !", "J'en ai trop !", "j'suis sous l'eau !"... et la fameuse "Je n'y arriverai jamais !"... pour ne dire que celles-ci.
En marketing, nous parlons de clefs de succès pour tout lancement d'offre sur le marché. Ici, nous pouvons dire que ce sont les sept clefs, qui ensemble forment un tremplin solide pour pouvoir se concentrer sur le cœur du projet et non sur les aléas du projet.

Les 7 difficultés de l'entrepreneur
1. La méconnaissance
2. La désorganisation
3. Les mauvaises alliances
4. Le doute
5. La subjectivité
6. Le manque de vision et/ou d'analyse
7. La désolation

La méconnaissance.
Elle pointe le bout de son nez lorsque vous êtes dans le à-peu-près. Vos connaissances sur un point sont incertaines, obsolètes voire présumées. Si vous choisissez de faire un partenariat, par exemple, avec Le Festival de Cannes, vous ne devez pas vous contentez de savoir qu'il y a du "beau monde" à rencontrer là-bas ; qu'il y a la place des marchés où se rencontrent des investisseurs et des réalisateurs, il est crucial que vous sachiez comment fonctionne le Festival pour connaître leurs intérêts éventuels de faire un partenariat avec vous. L'intérêt n'est pas vous, l'intérêt, c'est l'autre. Sans connaissance, vos efforts peuvent tomber à côté. L'avantage des recherches, c'est de devenir expert sur des sujets connexes qui alimentent votre culture générale de façon concrète, enrichissante et qui change des catastrophes médiatisées. Grâce à cette culture générale vous ouvrez votre esprit à combiner d'autres hypothèses de business ou partenariat. Les recherches ne sont pas du temps perdu mais du temps investi.
Une question pour vous aider à éclaircir votre point de vue sur une situation précise : "Suis-je prêt pour prendre une décision maintenant ?".

La désorganisation.
Souvent négligée, parce que considérée comme une basse besogne, l'organisation fait bien souvent défaut à l'entrepreneur, d'ailleurs beaucoup se reposent totalement sur une assistante pour ne pas à avoir à modifier quoique ce soit dans leur attitude. Le fléau de la désorganisation a fait ses preuves : RDV manqués, confiance perdue, relance d'impayés, réputation négative, désintéressement de collaborateurs, fatigue du personnel, appels d'offre refoulés. Mais ce n'est pas tout : surmenage, insomnie, refaire ce qui a été fait... mais perdu... ou pas retrouvé, justifications à rebond pour s'expliquer tout le temps...
La désorganisation est comme un sable mouvant sous les pieds de l'entrepreneur qui faute d'être revue avec sérieux peut emmener au désastre. 
Une question pour vous aider à vérifier votre organisation : "Est-ce que mon organisation me fait gagner du temps ?".

Les mauvaises alliances.
Les beaux parleurs, les agents commerciaux qui vous ont repérés, les plateformes de commerces qui veulent vous référencer, les pseudo associés, les amis envieux, un réseau immature... les mauvaises alliances sont partout. Entrepreneur, ne négligez pas votre vulnérabilité !
Un entrepreneur est fragile parce qu'il porte en son sein quelque chose qui lui est cher, son projet, c'est son bébé, nous ne le répèterons jamais assez. Toute personne qui se montrera enthousiaste envers vous sera potentiellement "dangereuse".
Pourquoi ? Parce que l'entrepreneur cherche du soutien, de l'adhésion : c'est humain. Aussi il est en situation d'ouverture ou de crédulité.
C'est pourquoi la vigilance et le discernement sont requis pour mener à bien son projet.
Une question pour vous aider à éveiller votre discernement : "En quoi j'intéresse ou mon projet peut intéresser cette personne ?".

Le doute.
Le doute est le symptôme du manque de quelque chose. Ce quelque chose peut être : la confiance, la conviction, l'envie, la volonté... Le doute exprime une inadéquation entre ce que vous voulez et ce que vous vous apprêtez à faire. Il est souvent le reflet du conflit entre votre intuition et votre raisonnement. Le porteur de projet, actif, voire très actif de son état, va se voir de plus en plus sollicité ; ce qui est normal, il devient central à son projet. Et puis, il tente des actions sur lesquelles il n'a pas encore d'expérience, élément de recul et d'analyse. L'avancée sur certains axes est comme aveugle même si elle est étudiée. De nouveaux repères sont en cours de construction mais en attendant les anciennes habitudes sont inappropriées mais les perdre seraient ne plus avoir de repères du tout. L'homme civilisé n'aime pas ça... mais vraiment pas.
Une question pour vous soulager du doute : " Lorsque je pense au choix que je veux prendre, est-ce que je ressens une légèreté, une joie, une liberté ou un poids, une tension, un assombrissement ?".

La subjectivité.
Avoir toujours raison n'a pas que du bon. L'objectivité, la capacité à observer le pour et le contre permet d'être plus efficace pour répondre à ses objectifs. C'est ce qui permet d'être "réglo". La subjectivité est souvent liée à la peur de perdre, de se tromper, d'être la risée... Elle est aussi le cache misère des certitudes : "C'est sûr, c'est comme ça dans mon métier, ça fait 20 ans que j'y travaille, je sais bien...". Là, aussi, elle est pour rassurer face à un champ "inconnu" dont nous ignorons tout. Étonnamment la subjectivité ajoute un voile d'inconnu puisqu'elle tient éloigner de nous ce qu'il faut observer. Alors que l'objectivité permet d'éclaircir la situation puisque le fait de décortiquer va poser les éléments un à un.
Une question pour vous aider à faire front à votre peur : "Que me révèle ma liste Pour/Contre ?"

Le manque de vision et/ou d'analyse.
La vision globale est aussi importante que la capacité d'analyse, d'aller dans le détail. La première permet de s'imaginer une trajectoire pour aller à son but, pour atteindre son but. La seconde permet de créer des étapes à ce chemin. Ces fractions de projet permettent ainsi de mesurer l'avancée mais également les retards, les ratés, ce qui n'a pas fonctionné. L'analyse permet de rectifier et de réadapter une mécanique, une procédure, un raisonnement plus idoine pour franchir l'étape. Lors d'efforts longs et coûteux, la vision globale apaise et rappelle avec tonicité pourquoi des passages difficiles sont à franchir. Cela ressemble assez à une course en vélo telle que le tour de France. Manquer de vision, c'est s'essouffler, c'est déprimer, c'est s'énerver et manquer de patience. Manquer d'analyse, c'est ne pas comprendre, même ne pas savoir ce qui ne fonctionne pas et répéter les mêmes erreurs, c'est être déçu et se sentir "nul".
Une question pour vous aider à fortifier votre vision : "Puis-je décrire telle une carte postale le but que je vise ?"

La désolation.
Il est souvent dit les affaires personnelles restent à l'extérieur de l'entreprise. combien y arrivent vraiment ? Quand nous sommes porteur de projet, nous n'avons pas appris à m'être nos sentiments de côté. Quand vous venez d'investir une somme coquette en éclatant votre cochon rose de porcelaine, vous avez mis aussi beaucoup de sentiments. L'enjeu est fort. Lorsque votre famille ne comprend pas votre décision de quitter votre job, de créer votre entreprise et vous montre, sans omettre de dire, ce qu'elle pense de ce projet, de cette idée, de vous, un semi remorque s'est greffé à vos épaules. Le soutien est obligatoire d'où qu'il vienne. Être libre d'aller trouver du soutien ailleurs que là où vous êtes remué, bouleversé. L'aventure entrepreneuriale est une course où les sportifs sont entraînés, dorlotés et soutenus pour être performant. Pour tenter, il faut oser. Pour oser, il faut rassembler ses forces, toutes ses forces.
Une question pour vous aider à trier : "Suis-je encouragé dans ma démarche ?".

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