Doit-on rappeler ce qu'est une compétence ? Allez, profitons-en pour ce mettre raccord.
Une compétence, c'est une force personnelle qui s'appuie sur un savoir faire. La compétence se nourrit de votre savoir être par le biais de vos qualités.
Et si vous étiez recruté pour les qualités que "vous n'avez pas" ?
Étonnant ? Absurde ? Inconcevable ?
C'est un raccourci. Et si vous postuliez pour un poste qui vous serez accordé parce que vous n'y serez pas compétent mais que tout votre caractère serait au service d'une mission dont vous ne sauriez rien ?
Nous n'avons jamais entendu cela. Et c'est bien normal. Que feriez-vous si vous découvriez que vous avez été recruté pour votre incompétence ?
Le moral en prendrait un coup, n'est-ce pas ?
Il ne faut absolument pas que vous le sachiez : c'est ce qui vous rend d'autant plus utile. C'est pour cela que vos responsables vous tarissent d'éloges régulièrement pour des choses futiles.
Peut-être avez-vous rencontré dans votre entreprise une personne remarquablement incompétente qui avait une fonction au dessus de la vôtre, comme un N-2 ou N-3, par exemple ?
Il sera vite décidé que si cette personne est à ce poste, c'est du copinage. Elle doit connaître quelqu'un d'important qu'il l'a placé, tout simplement.
Et bien, ce n'est pas toujours la raison.
A quoi pourrait servir un incompétent notoire au milieu de la hiérarchie ?
A créer de la diversion !
A l'instar des lois votées en juillet et en août, alors que la plupart d'entre nous sommes en vacances, c'est à dire en hibernation sociétale.
Lorsque vous êtes concentré à batailler sur des pinailles avec lui, vous n'avez plus votre attention sur des enjeux bien plus gros qui s'imposent à vous par ailleurs. Cela vous éloigne de vos objectifs puisque votre quotidien est miné. Cela vous déroute sur vos propres compétences.
Comment reconnait-on ce genre de profil ?
Il est souvent accompagné d'un fil de traine : une réputation sur des postes occupés antérieurement en interne ou en externe.
Il est particulièrement inconstant dans sa relation avec les membres de son équipe. Il aime créer la discorde sans en avoir l'air. Un tel m'a dit... Je ne comprend pas...
Il prend plaisir même à générer du flou. Il se montrera indisponible. Il aura une posture bienveillante à votre égard aux yeux des autres en votre absence. Il est un adepte des réunions sans que personne n'en apprenne rien sous prétexte que la réunion était "les yeux roulent au plafond" et la phrase reste inachevée, pendant qu'il s'éloigne de vous. Il n'honorera pas les rendez-vous pris, de temps à autre, de manière aléatoire, sous prétexte qu'il n'a aucune trace de ces prises de RDV.
Vous l'aurez compris, c'est le profil de l'anti manager ou du loup dans la bergerie.
C'est un choix stratégique que d'organiser sa structure, son entreprise ainsi. C'est la gestion du chaos interne.
Ce n'est évidemment pas la preuve que l'humain compte ou se trouve au centre des priorités dans ce genre d'entreprise.
C'est le climat favorable pour créer les troubles psychosociaux.
Cette stratégie n'entretient pas les synergies et ne permet pas aux individus d'évoluer ensemble.
Peut-on envisager un modèle de management qui ne se borne pas à la compétition et à ses dérives ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire