J’ai vu 3 gars. Ils arrivaient sur moi. Une cinquantaine de mètres nous séparait. 3 gars, genre bucherons de taille moyenne, viriles et respirant l’indépendance, marchant d’un pas souple néanmoins décidé. 3 gars qui, vu l’heure et leur allure venait de finir un chantier. Il faisait chaud. Ils devaient avoir chaud, leur peau brillait sous les rayons, le col de chemise ouverte et manches relevées pour l’un et le Tshirt humide pour les 2 autres. Age : de 25 à 40 ans. Dans la rue, juste eux, marchant, silencieux, pratiquement côte à côte, toutefois celui du centre dépassait les autres d’une bonne foulée. Ensemble mais isolés dans leur plaisir égoïste. On aurait dit une scène de western revisitée : ils sortaient d’une supérette, Paris, le XVe et 3 mecs de chantier sans arme ni éperon, sous le soleil, légèrement ruisselant. Une bouteille à la main, chacun buvant comme de concert à leur goulot respectif et parfois en canon, comme si un lien les unissait encore après le travail.
Ils buvaient une brick d’un litre de jus de fruits qu’on trouve au rayon frais !
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