vendredi 23 décembre 2011

La peine

C'est une sensation d'oppression dans le torse, lancinante, qui s'équilibre avec l'envie de s'en défaire. Une sensation sourde comme un poing qui se ferme autour de votre cœur dont les doigts tendent encore vers la gorge, la nuque, le dos, les poumons. Les yeux peuvent picoter. Les larmes peuvent s'annoncer. Un arrêt et des accélérations se bousculent dans la tête. L'esprit s'emballe et, à la fois, semble inerte. 
La peine est une émotion mouvante qui exprime une déchirure.
Comme la déchirure d'une image d'une photo qui ne correspond plus à la réalité. Notre intérieur nous dit que l'attachement que nous portions à la chose, à la personne, à la situation vient de perdre ses fondements, ses raisons, son contexte, les circonstances pour lesquelles il y avait eu adoption.
Le choc est brutal : il est vécu comme brutal parce qu'inattendu.
Si nous étions capable de vivre l'attachement sans condition, la peine survivrait-elle ?
Si elle s'installe : elle devient tristesse.
Quand elle est profonde : elle devient chagrin.
Lorsqu'elle choisit la contrariété : elle devient colère.
Tant que nous bloquons à ne pas vouloir admettre la nouvelle donne : la peine ne nous quitte pas.
Elle attend son dû comme nous tous : la reconnaissance.

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