vendredi 6 avril 2012

Trois mauvaises raisons de monter une association.

Il semblerait que le statut que propose l’organisation à but non lucratif rassure. 
En effet, j’ai l’expérience de clients qui s’étaient enregistrés en tant qu’association. Souvent la raison est : « C’est pour les subventions bien sûr ! ». Mais saviez-vous que les subventions ne sont pas automatiques ? Saviez-vous qu’elles sont soumises à commissions de vote et qu’elles dépendent aussi du projet que vous développer ? Saviez-vous que l’association peut devenir une « entreprise de fait » ?

Beaucoup d’entrepreneurs s’orientent vers le mode associatif.  Ils choisissent ce statut parce que « plus facile » m’ont-ils répondu. « Et en plus, on a des subventions » ajoutent-ils. « Et puis, je veux être salarié de l’association pour me garantir un emploi » avouent-ils. Aussi, ils se refusent de se dire entrepreneurs parce qu’ils défendent avant tout le caractère social, humaniste et/ou humanitaire de leur projet. Ils ne veulent pas entendre un rapprochement quelconque avec le business.

Est-ce que le mot entreprendre est rattaché à une notion économique ?  
Est-ce que les associations sont distinctes du tissu économique ? 
Les associations pour fonctionner ont besoin d’argent : d’où vient cet argent ?
Qui financent les projets des associations ? 
Qui se rémunère par le biais des associations ?
Ôtons là, la trivialité que certains posent sur l’argent. L’argent en France est tabou. 
Voyons plutôt la fonction et l’organisation de l’association. Elle est constituée d’une organisation humaine dont le « bureau » regroupe les responsables de l’association, au minimum 3 : le président, le secrétaire et le trésorier. Ce bureau est élu par un conseil d’administration. C’est constitutif à l’article 9 des statuts. Sans la rédaction et le dépôt de statuts à la préfecture du département du siège social (Préfecture de police pour ce qui est de Paris), l’association ne peut être « enregistrée » (« déclarée » est le terme utilisé).
Elle est domiciliée et souvent, s’accompagne de locaux déclarés aussi lors de la création de l’association. L’association  a une raison d’être qui se libelle par « l’objet », en article 2 des statuts. L’association dispose de moyens matériels, financiers et de bonnes volontés. Le président est responsable aux yeux de la loi au même titre que l’entrepreneur ou le gérant l’est pour son entreprise. Elle est une personne morale.
Elle ressemble à une entreprise.
Maintenant concernant son fonctionnement, les objectifs étant posés, des actions sont orchestrées, des gens, salariés ou bénévoles, sont mis à contribution et de l’argent est dépensé et récolté. Son fonctionnement est soumis aux déclarations légales. 
L’association fonctionne comme une entreprise.
Lorsque l'association est trop jeune, elle ne peut prétendre à des subventions qui sont attribuées lorsque la preuve de l’efficacité terrain est prouvée. Souvent cela nécessite 2 ans d’existence avant de prétendre à demander des subventions. Et comme je le disais, subventions qui ne sont pas automatiques. 
Alors à moins d’avoir recours à des dons financiers ou d’avoir un apport financier pour constituer la trésorerie de l’organisation, que reste-il ? L’emprunt ! 
Et de quoi ont besoin les banques pour prêter ? Un plan d’affaires (business plan).
Au risque d’offusquer certains esprits, l’association se régule comme une entreprise alors, autant lui faire bénéficier des atouts du marketing
Plusieurs de mes clients ont été choqués par cette approche puis ils ont compris l’avantage de structurer leur association pour construire leur crédibilité et défendre leurs projets qui leur tenaient tant à cœur.
L’important, c’est de comprendre que la structure vient aider le projet et ne le remplace pas.
L’essentiel, c’est que le projet vienne à naître.

Aucun commentaire: