vendredi 11 mai 2012

Les 15 bonnes raisons de ne pas entreprendre

Nous vivons une envolée de créations d'entreprises depuis 2006. Même si 2010 a vu un léger recul en nombre de créations d'entreprises, nous constatons sur Paris, par exemple, plus de 20 000 créations d'entreprises pour l'année 2011 (46 441) comparé à 2006 (26 916).
Combien ferment leur porte ?

Afin de se prémunir, je vous ai concocté un recueil de 13 bonnes raisons de ne pas entreprendre.

  1. Manquer de curiosité
  2. Être sur la défensive
  3. Ne pas connaître son marché global ni son marché spécifique
  4. Ne pas savoir lire une fiche de paie
  5. Ne pas savoir quels sont les partenaires incontournables 
  6. Croire que le marketing c'est du vent
  7. Ne pas être différent dans son offre/ sa prestation
  8. Croire que les copains sont des clients fiables
  9. Penser que la gestion c'est de la responsabilité de l'expert comptable
  10. Foncer et réfléchir après
  11. Ne pas aimer les surprises
  12. Gérer ses affaires comme son humeur
  13. Ne pas s'intéresser aux contrats, ni les lire
  14. Être attentiste
  15. Manquer d'humilité
1.Bienvenus sur le marché des entreprises. Vous entrez dans un monde mouvant où tous les jours, il y a des créations d'entreprises et tous les jours il y a des dépôts de bilan. Lorsque je dis que c'est un monde mouvant, je ne pense pas aux sables mouvants (bien que...) mais au fait que c'est un monde vivant par opposition à figer ou fixe. C'est pourquoi, votre curiosité sera plus que nécessaire pour non seulement rester dans la course mais pour anticiper, créer des opportunités, ajuster votre offre au courant, à la tendance et aux contraintes (une législation différente, une crise, une mode...).

2.Être entrepreneur, c'est aller de l'avant. Être sur la défensive, c'est rester en arrière. S'ouvrir aux autres, clients comme concurrents, collaborateurs est plus qu'un soutien pour reconfigurer son réseau et rompre la solitude de l'entrepreneuriat.

3.Vous n'êtes pas tout seul sur le marché des tongues ! Et si c'était le cas, les espadrilles sont déjà là et tous les chausseurs sont en présence. Tout original que soit votre produit, votre canal de distribution ou le packaging de votre produit, c'est un tout appelé le "mix marketing" qui vous rend différenciant mais pas unique... excepté si vous êtes dans l'innovation pure.

4.Nombreux n'ont pas réalisés que les cotisations sociales ne sont pas des impôts et que ce seront des charges à assumer pour soi en tant qu'entrepreneur. La différence est notable. Les impôts sont votre "contribution civique" et les cotisations sociales sont vos propres collectes pour nourrir votre retraite, votre assurance maladie, etc.

5.Un entrepreneur aura à un moment ou un autre affaire à un assureur, un comptable ou expert-comptable, un avocat ou juriste, la CRMA (Chambre des Métiers) ou la CCI (Chambre du Commerce et de l'Industrie) ou à l'URSSAF : à minima, connaître ses droits et devoirs envers eux mais aussi assimiler leur rôle afin de leur attribuer la mission idoine.

6.Le marketing, c'est avant tout des outils structurant et organisationnels. Si ces qualités manquent, ce sera bientôt l'entreprise qui mènera son chef d'entreprise et non l'inverse.

7.Faire comme les autres parce que ça marche ne dure qu'un temps, ne forge pas au métier de chef d'entreprise et ne crée pas la pérennité. Entreprendre s'inscrit dans la durée et exige l'évolution en bien des domaines personnels et professionnels.

8.Les premiers clients sont des copains : attention, cela ne reflète pas les conditions du marché. L'affectif vient rompre les règles commerciales à bien des niveaux. Si cela aide à démarrer, ce peut être source de problèmes de paiement d'une part, et d'autre part, ce peut être une illusion sur les efforts à faire en prospection.

9.Les chiffres, berk ? La gestion sera le reflet de des stratégies appliquées, l'expert-comptable n'est pas un stratège. Chacun son rôle, le vôtre est de comprendre où est votre argent : dedans, disponible pour des investissements et dans les caisses ou dehors parce que des créances ne sont pas honorées ?

10.Être un décideur ne signifie pas être téméraire ni intrépide. La réflexion a du bon avant de trancher. Même un intuitif peut attendre une confirmation avant de s'engager. S'engager est bien différent de s'emballer !

11.Comme toute aventure, les surprises, bonnes ou mauvaises, accompagnent le parcours de l'entrepreneur. Les prévisions ne sont QUE des prévisions et comme la météo, il y a des" voies" qui sont impénétrables ! La souplesse est un atout pour braver tous les obstacles et accueillir toutes les opportunités... surtout si ce qui arrive semble bien mieux que ce qui était envisagé.

12.La distanciation est rare pourtant elle est un gage de réussite. Si la gestion des émotions semble accessoire et réserver aux hippies ou autres New age praticiens mystiques, il n'est plus à démontrer l'impact dans les entreprises des comportements sociaux et autres sauts d'humeur. De plus, l'entreprise ne connait pas de jours "sans" : elle est comme un nourrisson qui souhaite des câlins, des biberons et être propre selon ses propres besoins et non selon l'envie de l'entrepreneur. Ne pas oublier que l'entrepreneur est au service de son entreprise !

13.Les petites lignes comme on dit, elles existent et elles ont le droit d'être lues comme les grosses lignes. Un accord verbal ne vaudra jamais mieux qu'un accord écrit, officiel et signé (attention aux mails memo, aux OK par téléphone ou aux devis imprécis) surtout en France.

14.Proactivité est un maître mot. Agir est votre credo. A distinguer de s'agiter, bien sur ! Cela va de pair avec "aller de l'avant" et être curieux. Rien n'est dû : tout est à construire voire à conquérir dans le bon sens du terme.

15.L'humilité, c'est se permettre de sages remises en question, d'être humble face aux réussites et posé face aux difficultés. L'humilité, c'est la grâce et la reconnaissance du travail mis en œuvre pour réussir. C'est la force tranquille pour continuer. C'est l'honnêteté de reconnaître les efforts et le travail à accomplir... encore.

Combien en avez-vous retenu ?
Serez-vous de la trempe à entreprendre ?

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