Paris, la ville des maussades disent les provinciaux. Le
parisien est mal aimable.
Depuis quand ?
A-t-il toujours été ainsi ?
Ce qui fait les gorges chaudes des
papiers : les gens ne se parlent plus. Les gens ne se voient plus. Les
gens n’ont plus le temps. Les gens sont concentrés sur leur objets, leurs
propriétés, leurs biens, leurs acquisitions. Les gens n’ont plus le temps pour
les gens.
Outre la culpabilité montante pour les parisiens de constater que les
gens ne s’intéressent pas aux autres (Mais d’ailleurs est-ce propre à
Paris ?), c’est le pain béni pour les publicitaires qui vont comme tous
bons marketeurs s’appuyer sur un manque pour créer une accroche. Hum, peut-on
imaginer une déclinaison pour toutes les grandes villes de France ?
Mais
ce manque n’est pas drôle. Ce manque est amer. Pris un par un, la plupart des
gens n’apprécient guère de ne pas connaître leur voisin. Ici, il y a un
sous-entendu. Il est sous-entendu que les parisiens sont tellement
individualistes et si peu conviviaux qu’ils ont besoin de rajouter un outil à
leur collection pour aller vers l’autre. Mais il y a un regain. Le parisien se
défend. Était-ce vraiment un axe différenciant judicieux ? Est-ce une niche que de viser le
parisien asocial qui cherche les relations humaines par le biais du
virtuel ? Combien peuvent être séduit d’être ce parisien asocial ? Mais
qu’est-ce qui est vendu au final : une version automatique de la
relation humaine? Et c’est avec une ironie, à double tiroir, que le
citadin répond à cette publicité provocante. Il resitue La Blonde dans
l’univers des naïves écervelées (d’ailleurs avec ce sourire et ce joli minois,
c’est bien étrange que son voisin n’ait pas cherché à l’interpeller en visu).
Le parisien rappelle les gestes simples d’une vie en collectivité. Savoir
approché l’autre autrement que par clavier interposé. Et si vous voulez être
encore plus combattif, une occasion de s’approcher de vos voisins s’offre à
vous : le 1er juin La fête des voisins !
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