vendredi 16 mars 2012

Rapport de force : êtes-vous un agresseur ou un passif ?

Les signes d'agression sont polymorphes. Ils prennent formes à divers endroits et plus souvent que nous le pensons. Nous les retrouvons au travail, à la maison, dans la famille... et parfois c'est pour votre bien. L'expression "l'enfer est pavé de bonnes attentions" prend tout son sens. Un commentaire à votre collègue, un conseil non sollicité de votre ami, une consigne un peu ferme de votre manager, les pleurs d'une sœur sont autant de situations qui peuvent devenir un rapport de force.
Un rapport de force est aussi appelé "lutte de pouvoir". N'ayez crainte, la plupart des rapports de force ne sont pas conscients aussi vous n'êtes pas "une mauvaise personne" pour autant.
Ils sont les conséquences d'une peur non avouée, non acceptée voire non comprise de la part de celui qui initie le rapport de force. C'est comme une envie de dissimuler un sentiment qui est vécu comme de la vulnérabilité. Alors en étant "attaquant", nous croyons détourner l'attention pour ne pas nous sentir exposer. Toutefois, cela ouvre à malentendus et donc à une situation qui va devenir un conflit.

Comment sentir arriver un rapport de force? Vos sensations sont les premières alertes.
Lorsque vous vous sentez menacé, coupable, accablé, bloqué, confus ou impuissant, vous êtes probablement pris dans une lutte de pouvoir. Autrement appelé rapport de force, il n’est pas obligatoire d’en venir aux mains ou aux injures pour définir un rapport de force. Une lutte de pouvoir commence toujours par un phénomène psychologique, conscient mais bien souvent inconscient.
Plus vous en devenez conscient, plus vous pouvez agir sur la qualité de vos relations aux autres.
Selon la classification de James Redfield, il existe 4 types de personne.
A chacun de ces types, une phrase leur est habituelle.
Reconnaissez-vous quelqu'un ?


AGRESSIF
PASSIF
INTIMIDATEUR
PLAINTIF
Egocentrique, dominateur, coléreux, menaçant, peut devenir furieux et violent, ne sait pas écouter, maintient sous pression.
« Je dois tout faire tout seul ; réussir à tout prix. »
Accommodant, vulnérable, se laisse utiliser, soupire et pleure facilement, réclame de l’aide ou veut résoudre les problèmes des autres.
« Mais je n’y arriverai jamais. »
INTERROGATEUR
INDIFFERENT
Critique, soupçonneux, questionneur, sceptique, perfectionniste, moralisateur, cherche à tout savoir, à manipuler.
« Pourquoi ne fais-tu pas… ? »
Solitaire, insaisissable, manque de confiance, fuit le conflit.
« Je ne sais pas… peut-être, de toute façon. »


Reconnaissez-vous votre attitude lorsque vous craignez quelque chose ?
Avez-vous remarqué l'attitude de ceux qui vous entoure ?

Identifier une situation qui s'inscrit dans un rapport de force est un des moyens pour trouver une solution qui restaurera un climat d'égal à égal.
Lorsque vous avez identifier le mécanisme de domination observé, dites-le vous pour vous même, formulez-le, cela va vous aider à prendre du recul sur l'enjeu qui se joue.
Selon si vous sentez votre interlocuteur favorable à entendre, c'est à dire calme et réceptif, vous pouvez dire à voix haute les questions suivantes, mais attention si la personne n'est pas des plus à l'écoute, prenez de la distance en vous en éloignant pour récupérer votre équilibre.
Comme toutes relations, les deux personnes sont responsables de ce qui se passe. Plus vous acceptez ce concept plus vous arrivez à vous en extirper.
Donc dans la résolution, il suffit qu'un ne soit pas réceptif pour que l'accord ouvert ne puisse se faire. A vous de vous en défaire pour ne pas vous mettre dans tous vos états, perdre vos moyens ou envenimer les choses. Il n'est pas question de se défendre avec "Ce n'est pas moi qui est commencé !".
N'est-ce pas une réponse d'enfant ?
Il est question pour vous de comprendre que l'autre se sent faible. Il n'y a aucune faute. C'est une affaire de ressentis.
James Redfield vous propose de dire :
·         A l’intimidateur :
-          Pourquoi es-tu en colère ? On dirait que tu veux me faire peur ?
·         A l’interrogateur :
-          Quand je suis avec toi, je me sens toujours critiqué. J’ai l’impression que tu as peur que je te quitte.
·         Au plaintif :
-          J’ai l’impression que tu me rends responsable de tout ce qui va mal pour toi. On dirait que tu veux me culpabiliser.
·         A l’indifférent :
-          J’ai l’impression que tu deviens distant. A quoi penses-tu que ressens-tu ?

C'est un questionnement que vous pouvez aussi appliquer à vous même. Ainsi vous prendrez le chemin de la communication non violente.



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